Dans l’architecture de Fiszer on ressent les émotions et contradictions.
Peut-être leur origine provient encore de sa Varsovie natale, ville complétement détruite pendant la guerre, où les voix aux prises de ceux défendant le patrimoine historique avec ceux revendiquant une liberté créative, menent à une divergence complète des positions : d’un côté une reconstruction fidèle, de l’autre les idéologies modernes et radicales. Cependant Fiszer, tel médiateur persistant, construit soigneusement ses mots croisés. Leur vocabulaire recherché et pensé lui permet de créer l’architecture contemporaine, dans laquelle la pierre, le béton, verre et métal prêchent en même temps la gloire de l’ornement.
Frédéric Edelman, Le Monde
… Réservant sans cesse la surprise, assignant à chaque lieu, parfois à chaque recoin, une personnalité, qui est sans doute sienne, subjective, mais qui devient vite celle, autonome et fière, du bâtiment lui même…
… Chez Fiszer, une extraordinaire attention à l’histoire, à sa variété et à la façon dont elle peut perdre ses repères, les percuter ou même les inverser. Il est d’ailleurs probable qu’un bâtiment comme le caran est d’orès et déjà plus chargé de passé, plus proche de l’hôtel de Rohan, de l’esprit du Marais, que ne le sont les grands dépôts construits sous Napoléon III…
Frédéric Edelman, Le Monde