HÉRITAGE ET TRANSMISSION :
AUTOUR DE L'OEUVRE DE STANISLAW FISZER
L'oeuvre de Stanislaw Fiszer, architecte, membre de l'Académie d'Architecture, enseignant à l'école d'architecture de Nancy de 1972 à 2001, de ses élèves et la question de la transmission.
Du 28 novembre au 19 décembre 2018, Académie d'Architecture, Paris.
Visites sur rendez-vous.
Académie d'Architecture,
9 place des Vosges - 75004 Paris
01 48 87 83 10
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http://academie-architecture.fr
Au lendemain de 1968, alors que l'on construit en France, au sein des Unités pédagogiques d'architecture, un nouvel enseignement qui fait de la formalisation des connaissances la condition nécessaire à toute transmission, se pose avec acuité la question de l'initiation au projet. Comment, dans ce contexte d'intellectualisation des études, aborder la conception architecturale sans reconduire l'ancien système des beaux-arts ? La stratégie mise en place à Nancy, dans le cadre du grand projet d'école imaginé par Jean-Pierre Epron (auquel étaient associés Philippe Boudon, Bernard Hamburger et Alain Sarfati, qui avaient fondé avec lui, à la SADG, la revue AMC), consistait à différer le problème en excluant du premier cycle toute forme d'atelier, mais en multipliant les angles d'analyse par des approches problématisées (projet à la manière de, séminaire esquisses, etc.). L'ambition d'Epron, qui entendait former les futurs enseignants, les chercheurs et les architectes, s'inscrivait dans le mouvement global des écoles, mais tranchait par sa cohérence. Il fallait comprendre les fondements de la profession, questionner les institutions, la technique, définir les enjeux théoriques, inventer la recherche... Dotée d'un laboratoire très actif (le CEMPA) et de nombreux séminaires, l'Unité pédagogique de Nancy était toute entière placée sous le signe de l'expérimentation. Intégré à l'équipe dès 1972, Stanislas Fiszer y a joué un rôle original. Après avoir exercé en Pologne et au Cambodge, collaboré avec Michel Écochard, puis avec Ducharme et Minost en Côte d'Ivoire, il venait de créer à Paris sa propre agence. Sa formation classique, sa pratique éblouissante du dessin et sa compétence de constructeur se sont arrimées à Nancy aux multiples questions soulevées par la recherche architecturale. Comment, dans ce milieu effervescent, se sont opérés les échanges ? Et quelles en ont été les conséquences sur la pédagogie du projet ? C'est pour tenter de répondre à ces questions que l'Académie d'Architecture présente cette exposition, dont elle espère qu'elle pourra contribuer à l'effort engagé par le ministère de la Culture pour constituer l'histoire récente de l'enseignement de l'architecture.
Joseph Abram